Visitez Kossi Baye Niass

Beaucoup de talibés Baye connaissent bien Médina Baye, mais peu savent qu’une grande partie de l’histoire de la Faydatou Tidjania a commencé ailleurs, dans un lieu discret et chargé de bénédictions : Kossi Baye Niass. Ce petit village de Ndiaffate, dans la région de Kaolack, est bien plus qu’un simple point sur la carte. C’est ici que Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass, connu dans le monde entier comme Baye Niass, a fait ses premiers pas sur le chemin de la connaissance et de la mission spirituelle.

En 1911, son père, El Hadji Abdoulaye Niass El Kabir, s’installe à Kossi, alors qu’il n’était encore qu’un hameau. Il y enseigne le Coran, forme des disciples et cultive la terre. On raconte même que sa présence protégeait les champs contre les prédateurs. C’est dans ce cadre paisible que le Baye Niass mémorise le Coran et apprend les sciences religieuses, sous l’œil bienveillant de son père.

En 1929, alors que la plupart ignorent encore l’importance de ce village, Baye Niass y lance un appel historique : « Que celui qui veut connaître Dieu me rejoigne à Kossi ». Cet appel attire des disciples venus de divers pays, marquant ainsi la naissance de la Faydatou Tidjania. Ce lieu devient alors un centre spirituel où l’enseignement, la méditation et l’agriculture se mêlent dans un esprit de dévouement et de foi.

Pourtant, aujourd’hui, Kossi reste dans l’ombre de Médina Baye. Peu de talibés prennent le temps de marcher sur ses sentiers, de voir les champs que Baye cultivait, ou de prier dans la mosquée qu’il avait fait ériger. Ceux qui y vont ressentent pourtant une atmosphère unique, comme si l’histoire et la baraka du guide étaient encore présentes dans chaque pierre, chaque souffle de vent.

Il est temps que les talibés Baye, au Sénégal comme dans le reste du monde, redécouvrent Kossi. Ne vous arrêtez pas seulement à Médina Baye lors de vos voyages. Venez jusqu’ici, dans ce village où la lumière de la Faydatou Tidjania a commencé à briller. Venez prier, méditer, et vous inspirer là où tout a commencé, pour honorer l’héritage spirituel de Baye Niass et de son père.

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